Les artistes
Millésime 2023
Ivan Messac
Depuis quatre décennies, les historiens de l’art l’ont associé au mouvement de la « Figuration narrative ». Mais l’écrivain et critique Gérard-Georges Lemaire préfère, aujourd’hui encore, le regarder « comme un enfant du pop art ». Autrement dit, un artiste profondément inscrit dans la culture de son temps. Un artiste qui observe et témoigne… De fait, Ivan Messac, né à Caen en 1948, archétype du créateur engagé, a multiplié les images de luttes sociales. Des tableaux retentisants, pour faire pendant à ses nombreux travaux sur le sport. En 2023, Les chieurs, toile de plus de 5 mètres de longueur, est entrée dans les collections permanentes du Centre Pompidou.
Il a créé l’estampe pour le 12e Prix Denis-Lalanne.
Millésime 2022
Olga Novokhatska
Elle s’est fait connaître au public français en devenant la portraitiste du 18e Prix Jacques-Goddet. C’était en 2022, et elle avait glissé sur la chemise du fondateur de L’Équipe deux cœurs mi-bleu, mi-jaune, en hommage à l’Ukraine foudroyée. Aujourd’hui, Olga Novokhatska, née à Kharkiv en 1979, revient défendre sa terre natale où ses tableaux sont accrochés dans trois musées, à Berdyansk, Sambir et Aloupka. Quarante année après la victoire de Yannick Noah, elle le campe en géant, sur un court de Roland-Garros frissonnant, inoubliable. Un court tracé dans le drapeau de l’Ukraine éternelle.
Elle a créé l’estampe pour le 11e Prix Denis-Lalanne.
Millésime 2021
Valerio Adami
Comment résumer ici la gloire qui est la sienne ? Celle d’un surdoué remarqué à 16 ans par Oskar Kokoschka puis imposé par Aimé Maeght sur tous les continents. Celle d’un artiste qui fut le premier à réaliser, en 1980, l’affiche du tournoi de Roland-Garros. Celle d’un homme né à Bologne en 1935, mais regardé comme un peintre universel au dessin inimitable — à la fois classique et moderne. Et l’on ne dit rien de ses fameux aplats de couleurs : aussi subtiles et assourdies qu’un jeu de caresses ! Pour la critique d’art, comme pour Octavio Paz et Carlos Fuentes, deux de ses biographes, c’est un maître.
Il a créé l’estampe pour le 10e Prix Denis-Lalanne.
© Cristel Éditeur d’Art
Millésime 2020
Franco Salas Borquez
Il est arrivé du Chili, où il a vu le jour en 1979, avec l’idée que Paris restait, pour les artistes, la « ville lumière », donc la ville des possibles. Puis il a fait carrière, accrochant ses tableaux au Musée naval de Madrid, au Musée naval de Punta Arenas, au Yacht Club de France, au Musée de la citadelle de Saint-Tropez et dans de prestigieuses collections, des deux côtés de l’Atlantique. Car, selon nombre d’observateurs, Franco Salas Borquez incarne le premier des peintres de la mer. Des vagues serrées, fascinantes, inimitables, qui racontent l’insondable, l’indiscible. Et, sans doute, beaucoup sur l’espèce humaine….
Il a créé l’estampe pour le 9e Prix Denis-Lalanne.
© Cristel Éditeur d’Art
Millésime 2019
Pat Andrea
Trente-cinq musées, des deux côtés de l’Atlantique, conservent ses œuvres. La preuve d’une reconnaissance internationale, bien sûr. Mais, plus encore, pour l’artiste qu’il est, né à La Haye, en 1942, la preuve d’une empreinte durable dans la très longue histoire de l’art. Car Pat Andrea, devenu célèbre pour ses femmes sans buste ni tronc, cherche à unir toujours la peinture d’hier et celle d’aujourd’hui. Il aime autant Jérôme Bosch que Piet Mondrian. Il n’a qu’un seul credo : la beauté. Il jure, selon son mot, qu’elle peut « sauver le monde ».
Il a créé l’estampe pour le 8e Prix Denis-Lalanne.
© Fédération Française de Tennis / Jean-Charles Caslot
Millésime 2018
Né à Nîmes en 1936, Claude Viallat s’est fait connaître, dans la France d’après 1968, comme l’un des maîtres fondateurs du mouvement Supports/Surfaces. Autrement dit, une nouvelle manière d’envisager la peinture sur une toile libre, sans châssis, à l’aide d’un motif récurrent — sa fameuse empreinte, immédiatement célèbre, immédiatement identifiable. Dès 1971, Claude Viallat était invité à exposer à la Biennale de Paris ; dès 1972, au musée Guggenheim de New York. Un succès qui ne s’est jamais démenti.
Il a créé l’estampe pour le 7e Prix Denis-Lalanne.
© Cristel Éditeur d’Art
Millésime 2017
Il faut le tenir pour ce qu’il est : une puissance muséale, et même le plus grand peintre serbe vivant ! Un homme né à Belgrade, en 1935, puis lancé très vite sur les routes du monde. Après une première exposition au musée d’Art moderne de la Ville de Paris dès 1970, il représente, en 1972, son pays d’alors, la Yougoslavie, à la Biennale de Venise. Un peintre prodige, au dessin immédiatement reconnaissable sur n’importe quel continent, que l’on croirait signé au scalpel, vibrant, sanglant, étourdissant.
Il a créé l’estampe pour le 6e Prix Denis-Lalanne.
© Cristel Éditeur d’Art / Émilie Hautier
Millésime 2016
Depuis qu’il a été révélé par une première grande exposition au musée des Beaux-Arts de Nantes, en 1988, Philippe Cognée poursuit une œuvre exigeante dont la critique contemporaine salue régulièrement l’importance. Importance technique d’abord puisque cet artiste français, né en 1957, a su imposer les vibrations particulières de sa peinture à la cire. Mais aussi une évidente importance anthropologique, chacune de ses toiles donnant à voir un monde sans frontière, où l’homme toujours se croise et se lie.
Il a créé l’estampe pour le 5e Prix Denis-Lalanne.
© Autoportrait. Collection Cristel Éditeur d’Art
Millésime 2015
Formé à l’École des Beaux-Arts de Berlin qui avait la réputation d’être un centre artistique d’avant-garde dans l’Allemagne de l’après-guerre, Peter Klasen, né à Lübeck en 1935, choisit très vite de s’installer à Paris où il développe, dans le courant de la Figuration narrative, un style personnel, immédiatement indentifiable. Pour tout dire, un trompe-l’œil interminable dénonçant une technologie devenue trop intrusive, sinon totalitaire. Quatre-vingts musées dans le monde conservent aujourd’hui ses œuvres.
Il a créé l’estampe pour le 4e Prix Denis-Lalanne.
© Cristel Éditeur d’Art / Émilie Hautier
Millésime 2014
Georges Perec lui a consacré son Alphabet pour Stämpfli, et Pierre Cabanne a expliqué : « Les hommes ont inventé la roue, Stämpfli l’a peinte. » Car tel est le Suisse Peter Stämpfli, né à Deisswil, en 1937 : un peintre à la renommée internationale qui ne cesse, depuis 1966, de multiplier les expositions dans le monde sur le thème de l’empreinte du pneu. Une partie de son œuvre peut être admirée à la Fondation Stämpfli qui a ouvert, début 2011, un magnifique musée d’art contemporain à Sitges, en Espagne.
Il a créé l’estampe pour le 3e Prix Denis-Lalanne.
© Fondation Stämpfli / Sitges
Millésime 2013
Des centaines d’expositions dans le monde et un record de 1 234 696 dollars aux enchères, chez Christie’s, en décembre 2007, pour sa toile Comicscape, ont fait de ce Viking, né en Islande en 1932, une légende de l’art contemporain. Son défi ? Rassembler sur des fresques géantes, en des milliers d’allégories, toutes les images et tous les désirs du siècle ! L’anthropologue Marc Augé l’a exactement résumé : « Erró, peintre mythique ».
Il a créé l’estampe pour le 2e Prix Denis-Lalanne.
© Cristel Éditeur d’Art / Émilie Hautier
Millésime 2012
Seul créateur européen vivant accroché dans la salle dédiée au Pop’Art, à New York, en 2004, lors de l’inauguration du MoMA agrandi, il est incontestablement l’un des artistes les plus admirés dans le monde. L’histoire retiendra qu’il a vu le jour à Quimper en 1926, et « inventé » les affiches lacérées en 1949, puis son alphabet sociopolitique en 1969. Il est aussi l’auteur d’une sculpture iconique: Saint-Malo. Là où tout a commencé.
Il a créé l’estampe pour le 1er Prix Denis-Lalanne.
© Cristel Éditeur d’Art / Émilie Hautier